Dévoué à la cause de ses personnages jusqu’à oublier tout le reste (« Je suis habité par une monomanie »), Charles Denner est un artisan de l’émotion humaine.
Tantôt maître chanteur (Mado, 1976, de Claude Sautet), tantôt père déchirant (Le vieil Homme et l’enfant, 1966, de Claude Berri), tantôt dératiseur puceau jusqu’à sa rencontre de Bernadette Laffont (Une belle fille comme moi, 1972, de François Truffaut), il fait plus que jouer : il sert. Aidé en cela par le charme d’une voix singulière dans laquelle, sous une rudesse apparente, vibrent les nuances les plus subtiles du désir, de l’espoir ou de la déception.
Photogramme de la scène du départ extrait de « Le vieil homme et l’enfant » de Claude Berri.