Des débuts jusqu’à la fin de sa carrière, et malgré une longue parenthèse entre 1968 et 1984, le théâtre aura toujours occupé une place particulière dans la vie de Charles Denner.
L’image théâtrale débute certainement par ce souvenir de la petite enfance à Nowy Sachs en Pologne, qui évoque aussi un tableau de Chagall, où son père Joseph accompagné par un violoniste, danse en bas blancs dans un tonneau de chou. Après l’exil à Paris en 1930, ses parents l’emmènent assister à des pièces du théâtre du répertoire yiddish sur les grands boulevards.
Plus tard, durant son adolescence à Saint-Maur-des-Fossés, il apprivoise un coq qu’il promène sur son épaule en lui faisant faire des numéros qui réjouissent sa famille et les voisins. Le volatile finira en repas de famille mais Charles ne viendra pas à table ce jour-là. Il dévore plutôt les livres de la bibliothèque municipale de Saint-Maur et aussi les illustrés des Pieds nickelés de Forton dont il raffole. Il gagne plus tard un concours de grimaces dont il restera très fier.
Cliché privé : Charles Denner sur le plateau du TNP