La famille de Charles Denner quitte Lubersac pour un appartement de la Cité des roses à Brive la Gaillarde.
Le tailleur du village qui avait besoin d’aide fait travailler leur père et leur permet d’améliorer un peu leur sort. Ils disposent d’un poêle à bois pour faire cuire la nourriture. Charles et Fred vont chercher du bois mort dans la forêt qui n’est pas très loin. Ils lisent et marchent beaucoup car ils n’ont rien d’autre à faire que d’être dans la rue. Ils ne peuvent rester dans la maison où leur père travaille et où ils sont trop à l’étroit. Mars 1941 : Ils trouvent à louer un pavillon à 500 mètres de la Cité des Roses, au bord de la Corrèze dans le quartier des réfugiés près du pont Cardinal, à Brive la Gaillarde. Ce logement qui appartient à la ville est situé dans une cité prolétarienne et communiste. Les murs suintent d’humidité et il y fait toujours froid.
« On s’est mis alors aussi à travailler pour notre compte à faire des costumes et à en retourner… A Brive, la population avait triplé avec les réfugiés, qui venaient pour beaucoup d’Alsace. Nous amaigrissions des vestons, raccourcissions des pantalons, retournions des vestes, pour les clients juifs. Car ils avaient tous maigri ! Alors, on a travaillé beaucoup. »
Cliché de la Cité des Roses en 1934