13 juin 1940, un nouvel exil
A la veille de l’entrée des allemands dans Paris, la famille au complet ferme le pavillon de Saint Maur pour tout laisser derrière elle. A pied, chacun porte son baluchon sur le dos ou une valise avec quelques vêtements.“
Ils marchent de la gare de la Bastille jusqu’à la Gare d’Austerlitz. La cour est noyée de monde et les gens se poussent pour monter dans les trains. Ils réussissent tous les six à se hisser dans un wagon. Le lendemain matin à l’aube, les Allemands ont fait leur entrée dans Paris. Ils sont montés dans le dernier train. Leur convoi doit stopper avant la Loire car les ponts ont sauté. Ils se retrouvent à La Châtre, dans l’Indre où ils restent bloqués pendant trois jours. Ils traversent la Loire sur les vestiges d’un pont. Les uns derrière les autres, ils marchent sur la route, en direction du sud. Ils croisent alors l’armée française dont un régiment de pontonniers roule vers le sud. Un officier accepte de les embarquer dans l’une de leurs barges. Ils iront de La Châtre jusqu’à Lubersac en Corrèze, où on les oblige à débarquer.
Juin à septembre 1940 – Lubersac
La famille se présente à la mairie de Lubersac où ils sont inscrits comme réfugiés. Ils touchent 3,50 Francs par jour et par personne. On leur donne un logement. Une ancienne boutique fermée depuis des années, dont l’arrière-boutique est pleine de rats.
Cliché privé : carte postale Lubersac